La location saisonnière est un secteur en plein essor, qui attire de plus en plus de propriétaires désireux de rentabiliser leur bien immobilier. Cependant, cette activité implique également certaines obligations fiscales, notamment en matière de taxe d’habitation et de déclaration de revenus. Dans cet article, nous vous présentons un tour d’horizon complet sur ces sujets et les démarches à suivre pour être en règle avec l’administration fiscale.
Taxe d’habitation : qui doit la payer dans le cas d’une location saisonnière ?
Dans le cadre d’une location saisonnière, la taxe d’habitation est due par la personne qui occupe le logement au 1er janvier de l’année en cours. Ainsi, si le propriétaire habite dans son logement à cette date, il sera redevable de la taxe. En revanche, si le logement est loué à des vacanciers au 1er janvier, c’est le locataire qui devra s’en acquitter.
Il est donc important pour les propriétaires de locations saisonnières de bien préciser cette information dans le contrat de location et de s’assurer que leurs locataires sont informés de cette obligation fiscale.
Déclaration des revenus issus de la location saisonnière
Les revenus générés par une location saisonnière doivent être déclarés aux impôts, même s’ils sont faibles ou occasionnels. Ils sont considérés comme des revenus fonciers et doivent être intégrés à la déclaration de revenus du propriétaire.
Pour déterminer le montant imposable, il est nécessaire de distinguer entre les locations meublées et non meublées, car les règles fiscales diffèrent dans chaque cas.
Location meublée : régime micro-BIC ou réel ?
Pour les locations meublées, deux régimes d’imposition sont possibles : le régime micro-BIC (bénéfices industriels et commerciaux) et le régime réel.
Le régime micro-BIC s’applique si les revenus annuels tirés de la location meublée sont inférieurs à 72 600 € (en 2021). Dans ce cas, un abattement forfaitaire de 50 % pour frais est appliqué sur les recettes locatives. Le propriétaire doit donc déclarer seulement 50 % de ses revenus locatifs. Ce régime est simple et avantageux pour les propriétaires dont les charges réelles sont faibles.
Le régime réel, quant à lui, est obligatoire si les revenus dépassent le seuil du micro-BIC ou si le propriétaire choisit volontairement ce régime. Il permet de déduire l’ensemble des charges réelles liées à la location (amortissement du bien, intérêts d’emprunt, travaux…), ce qui peut être intéressant si ces dernières sont importantes.
Location non meublée : régime micro-foncier ou réel ?
Pour les locations non meublées, on distingue également deux régimes d’imposition : le régime micro-foncier et le régime réel.
Le régime micro-foncier s’applique si les revenus locatifs annuels sont inférieurs à 15 000 €. L’administration fiscale applique alors un abattement forfaitaire de 30 % pour frais, ce qui signifie que seul 70 % des revenus locatifs seront imposables. Ce régime est particulièrement adapté aux propriétaires dont les charges réelles sont faibles.
Le régime réel, en revanche, est obligatoire si les revenus dépassent le seuil du micro-foncier ou si le propriétaire opte volontairement pour ce régime. Il permet de déduire l’ensemble des charges réelles liées à la location (intérêts d’emprunt, travaux…), et peut donc être avantageux si ces dernières sont conséquentes.
Quelques conseils pour optimiser sa fiscalité
Afin de tirer le meilleur parti de la fiscalité liée à la location saisonnière, voici quelques conseils :
- Vérifiez bien quel régime d’imposition est le plus adapté à votre situation et n’hésitez pas à changer de régime si cela est légalement possible et avantageux.
- Pensez à conserver tous les justificatifs de vos charges réelles (factures, contrats, etc.) pour pouvoir les déduire en cas d’option pour le régime réel.
- Anticipez les travaux et autres dépenses liées à la location afin de les répartir sur plusieurs années et ainsi optimiser votre fiscalité.
La location saisonnière est une activité qui peut s’avérer très rentable, à condition de bien connaître et maîtriser les obligations fiscales qui y sont liées. En prenant en compte les différents régimes d’imposition et en suivant nos conseils, vous pourrez tirer le meilleur parti de votre investissement tout en restant en règle avec l’administration fiscale.